Maison de Cloche

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Maison de Cloche
Maison de Cloche
Présentation
Type
Destination initiale
Logement
Destination actuelle
Pharmacie
Construction
Localisation
Pays
France
Région
Département
Commune
Coordonnées
Carte

La maison de Cloche, dite aussi maison Cazaulx, est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé à Mont-de-Marsan, chef-lieu du département français des Landes[2].

Présentation[modifier | modifier le code]

La maison de Cloche est situé aux n° 11 à 15 rue Armand-Dulamon, à l'angle avec la rue Dominique-de-Gourgues, dans le centre historique de la ville[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

L'édifice conserve son cachet extérieur, avec un balcon d'angle orné d'une ferronnerie caractéristique du XVIIIe siècle. Un document daté de 1777[n 1] signale la « permission donnée à M Calzaulx de reconstruire[n 2] la maison qu'il possède à Mont-de-Marsan ayant façade sur les rues du Château-Vieux et de la Porte-Campet, à charge d'arrondir l'angle d'icelle ». On peut donc supposer que l'angle de l'immeuble a été modifié à cette époque avec ajout au premier étage d'un balcon à encorbellement[2].

L'ornementation intérieure de cet immeuble a malheureusement été mutilée au cours des ans. Quelques décors en stuc subsistants permettent de supposer qu'il existait au XVIIIe siècle dans cette maison noble un décor particulièrement soigné. Des panneaux de reliefs en stuc notamment évoquent les quatre saisons et la cheminée est ornée de scènes à la gloire du travail agricole sous la forme de trophées[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Cette maison appartient au XVIIIe siècle à la famille de Cloche dont on remarque sur la porte d'entrée les armes parlantes sculptées dans le bois représentant des cloches surmontées d'un cœur[2].

Elle devient par la suite propriété du docteur Louis Cazaulx, issu d'une famille ancienne de la bourgeoisie, connue dès la fin du XVIe siècle à Mont-de-Marsan, dont les garçons sont en général médecins ou religieux. La propriété appartient toujours à sa veuve au début du XIXe siècle. Ce sont sans doute ses héritiers[n 3] qui la cèdent au pharmacien-chimiste Étienne Dive, qui y crée une pharmacie en 1816. À son décès, son fils Hippolyte, pharmacien lui aussi, en hérite. Elle passe ensuite à la fille de ce dernier, Marie-Victoire, qui épouse à Mont-de-Marsan le 5 septembre 1875 Gaston de Lostalot-Bachoué, également pharmacien et qui succède à son beau-père[2].

En 1936, au décès de Marie-Victoire Dive, l'immeuble devient propriété de son neveu, Jacques de Lostalot-Bachoué, qui le revend quelques années plus tard au docteur Émile Brouqueyre, tout en y conservant la pharmacie qu'il dirige pendant près d'un demi-siècle. Cette pharmacie reste en exploitation sans discontinuité en ce même lieu pendant plus de deux siècles jusqu'en mars 2024, date à laquelle elle déménage de l'autre côté de la rue Dominique-de-Gourgues. Elle détenait jusqu'alors le record de longévité de la ville d'une même activité professionnelle ininterrompue en un même bâtiment[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Conservé aux archives départementales du Gers, cote 571
  2. Il ne s'agit sans doute en réalité que d'une réfection partielle
  3. Un inventaire de succession de 1812 estime la valeur de la maison à 17 000 francs

Références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Google Earth
  2. a b c d e f et g Bernard Lalande et Jean-Pierre Suau, Mont-de-Marsan, châteaux, moulins et Grande Rue : Des maisons et des hommes, Bulletin n°21 des Amis des archives des Landes (AAA) et de l'Association landaise de recherches et de sauvegarde (ALDRES), 2010-2011, 185 p., p. 136-139 ; 153-157

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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